Shay transforme un strip-club parisien pour célébrer la sortie de son nouvel album “Pourvu qu’il pleuve”
- La Chambre des Artistes
- 15 avr.
- 2 min de lecture

Pour marquer la sortie de son très attendu album Pourvu qu’il pleuve, disponible depuis ce vendredi 19 janvier, Shay a vu les choses en grand : elle a pris possession du célèbre Pink Paradise, situé sur les Champs-Élysées, le rebaptisant pour l’occasion “Jolie Strip Club”. Une soirée exclusive, sulfureuse et à son image.
Velours rouge, lumières tamisées, pole dance et twerks déchaînés : l’ambiance était électrique. Le club, entièrement redécoré dans l’univers visuel de Shay, rendait hommage à son esthétique “Jolie Garce” — une vision assumée, libérée, où féminité rime avec puissance et audace. Dans ce décor digne d’un film de gangsters US, les danseuses affirmaient leur sensualité, perchées sur leurs talons de 20 cm, en recevant des billets à l’effigie de Shay et de son Jolie Garce Gang, sa communauté fidèle depuis son premier album en 2016.
“C’est moi la boss”
À l’entrée, Fred Musa (Planète Rap) croise Koba LaD venu en Porsche Cayenne, pendant que l’équipe de Shay, artistes, producteurs, stylistes et vidéastes, se retrouve à l’intérieur. Parmi eux : Kalash ou encore Oumar Samaké, figure du repérage de talents. La capacité du lieu est vite atteinte (280 personnes), et pendant que les invités se laissent emporter par des sons aux influences caribéennes, des extraits inédits du nouvel opus se glissent dans la playlist.
Il est 22h55 quand Shay fait enfin son entrée, ovationnée par la foule :“Est-ce qu’il y a des Jolies Garces ce soir ? Ce soir, c’est Pourvu qu’il pleuve, on est tellement chaudes !”Le public s’enflamme sur Oh oui (issu d’Antidote), puis découvre JGG, un nouveau titre percutant dédié à son gang.“Yeux de biche, maléfique. Il veut palper mon boul'. Moi, j'aime palper mon fric' (…) Indétrônable, c'est moi la boss”, claque-t-elle au micro. Le ton est donné : Shay ne partage pas le trône.
Trap, dancehall, zouk : Shay en mode impératrice
Produit en grande partie par Jo A Touch, Pourvu qu’il pleuve navigue entre les beats trap, les sons sensuels du zouk et l’énergie du dancehall. On y retrouve Denza (collaborateur de Booba, Niska, Maes) sur 17, mais aussi Latimer (connu pour ses prods avec Dadju, Naza, Djadja & Dinaz). Un casting solide pour un album qui marque un virage affirmé.
Exit la mélancolie d’Antidote, Shay revient en “bad bitch” déterminée. Un terme hérité des rappeuses US, souvent mal compris en France, qu’elle s’approprie pleinement. Elle en parle d’ailleurs dans Santa Fe (Bad Gyal) :“J’suis Lil’ Kim, Aaliyah, Ri’Ri’, bad gyal.”
Les feats très attendus avec Gazo et SCH sont au rendez-vous, tout comme celui avec Niska sur Sans Cœur. Shay reste fidèle à son style tranchant, assumé et combatif. Elle répond aux critiques, notamment sur ses longues absences :“Pour moi c’est comme si j’t’étais partie hier (…) J’les baise encore, c’est comme hier.”
Debout sur le podium de son Jolie Strip Club, entre danses envoûtantes et punchlines percutantes, Shay réaffirme qu’elle est toujours la number one du rap francophone féminin.
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